Notre Réponse aux Prédateurs

1.

Étant donné que la loi sur le tabac interdirait la fabrication et la vente d'un produit comme le faisait la Prohibition, il est raisonnable de se demander en quoi cette loi diffère de la Prohibition (18e amendement de la Constitution américaine), qui a échoué et a été abrogée. Avant tout, la loi sur le tabac ne cherche pas à empêcher les adultes de consommer du tabac, alors que la prohibition cherchait à empêcher les gens de consommer des boissons alcoolisées en interdisant leur fabrication et leur vente. L'objectif de la loi sur le tabac toxique est de mettre fin à la présence massive des produits du tabac dans la société , de réduire l'accès et la dépendance des jeunes et de diminuer la morbidité et la mortalité.

2.

La loi sur le tabac est singulièrement axée sur l'amélioration de la santé en prévenant la dépendance des enfants, alors que des arguments sanitaires, moraux et économiques ont été utilisés pour faire passer le 18e amendement, de la conviction passionnée que l'alcool " pourrit le cerveau, le corps et l'âme " (3) à la crainte des industriels de l'Est que l'alcool ne menace leur réservoir de travailleurs fiables (4). Près de quatorze ans après son adoption, le 18e amendement a été abrogé parce que la loi était largement violée, que le crime et la corruption abondaient, que le pays était en proie à une dépression économique et que l'on craignait que l'autorité ne se détériore (5).

3.

L'époque à laquelle la prohibition a été rejetée et celle à laquelle la loi sur le tabac est proposée sont très différentes. La Prohibition a été tentée à une époque où la majorité (>60%) des hommes adultes étaient des consommateurs d'alcool (5). Aujourd'hui, 25% des adultes fument régulièrement du tabac et 70% d'entre eux déclarent vouloir arrêter. En outre, 46 millions d'adultes ont arrêté de fumer, soit 50 % de ceux qui ont déjà fumé (2). Pendant la Prohibition, les membres de tous les niveaux éducatifs et économiques consommaient de l'alcool (5) ; aujourd'hui, la prévalence du tabagisme est inversement proportionnelle au niveau éducatif et économique (2). Les industries les plus touchées par la prohibition étaient la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et le transport. La loi sur le tabac pourrait également affecter ces industries, mais elles auront l'avantage de disposer d'une période de vingt ans pour accroître leurs services aux entreprises légitimes, contre une période d'un an pour la prohibition.

4.

Tout comme la prohibition, la loi sur le tabac entraînera une diminution des recettes fédérales, étatiques et locales provenant des taxes d'accise et de vente. Toutefois, les recettes fiscales perdues dans le cadre de la loi devraient être remplacées par des taxes sur d'autres biens et services achetés avec l'argent qui n'est plus dépensé en produits du tabac (c'est-à-dire des " dépenses redistribuées ", 1). Les dépenses redistribuées stimuleront également les industries de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et du transport. Pendant la prohibition, les "dépenses redistribuées" étaient probablement minimes car les consommateurs achetaient des boissons alcoolisées produites illégalement.

5.

Enfin, dans les années 1920, il n'existait pas de législation comparable à la Prohibition, alors qu'aujourd'hui, il existe des réglementations fédérales sur les substances toxiques. À partir de 1970, l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) et l'Environmental Protection Agency (EPA) ont commencé à réglementer les matières toxiques pour protéger les travailleurs et les consommateurs américains (6). Par exemple, il existe des réglementations qui interdisent la fabrication de produits contenant des substances cancérigènes telles que l'amiante.

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